maurin_et_la_spesa

les oeuvres sont en réserve

Time after Time octobre 25, 2013

Time after Time - vidéo - 9'40''

Réalisation d’une vidéo « Time after Time », 9’40  –

Production ‘adresses en vue’ sur une proposition de Catherine Guilbot : « La collection à suivre… » [Série illimitée de films d’artistes]

Vidéos tirées du film

montage3 L’équilibre est fragile


Rituel  Rituel

montage4  Concession(funéraire)

montage6  Mom and Dad

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Propos:

En ne craignant pas de s’abimer l’autoportrait, Maurin et La Spesa ont déjà emprunté pas mal de chemins critiques dégagés par l’observation de soi en tant que spécimen. Se prenant pour objet de leur œuvre, ils ont utilisés leurs doubles artistiques pour visiter nombre de  tentatives humaines pour s’élever, grandir, se répandre et espérer la renommée,- et ils les ont usés dans bien des péripéties, avant de  les mettre jusque dans leurs cercueils d’où ces satanés «autres eux-mêmes» sont ressortis à la faveur de circonstances mystérieuses. Ils ont ensuite cultivé le poison (une vraie culture Indoor de plantes toxiques dont ils ont recueilli le précieux jus vert) comme le remède ultime à la vie ordinaire ou machinale, et passé ainsi symboliquement l’épreuve de la perte de soi.

Au final il fallut mettre en place un rituel pour se débarrasser de ces doubles dès que la nécessité intérieure s’en faisait sentir. Établir une loi de la répétition, pour un nouveau départ qui ne doit pas tarder à venir, pour faire peau neuve, en quelque sorte.

C’est ce rituel qui sera à la base du film d’artiste auquel ils sont invités ce jour à s’atteler, enrichi de toutes les manières de s’inventer et de résister, en fouillant leur propre étrangeté pour mettre à jour des fragments de leur processus artistique.

 

L’inévitable clairière novembre 11, 2012

Expérience botanique « Indoor » en système hydroponique, billes d’argile, humus, ventilation, 2 lampes 250 W, 18 pots, …

Graines toxiques, une dizaine. Liste ici, dans l’un des visuels de la galerie d’images de l’exposition HEM HEM.

Une surveillance de 3 mois, et puis cueillette, écrasée en mortier-pilon, macération glycérine, filtrage et récolte du jus toxique, mis en fioles de porcelaine. Un petit film à l’Espace Vallès tourné le 13 octobre.


La ciguë, est associée à Socrate, condamné à boire un mélange de jus de ciguë, de laudanum (appelé aussi teinture d’opium safranée) et de vin – la mort «douce» réservée aux criminels privilégiés.

Propos recueillis : « Les herbes utilisées par les sorcières et les botanistes de l’ancien temps sont toujours employées par les pharmacologues et les magiciens d’aujourd’hui. Les plus célèbres des herbes de sorcières, la mandragore, la jusquiame, le capuchon-de-moine (aconit), la ciguë, l’herbe aux sorciers (datura stramoine) et la belladone – toutes, curieusement mènent une double vie. Souvent, poisons mortels à haute dose, elles se transforment en médicaments ou philtres d’amour quand on les prend en petite quantité ou en application externe. (…) »

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Amstramgram janvier 7, 2012