maurin_et_la_spesa

les oeuvres sont en réserve

L’inévitable clairière novembre 11, 2012

Expérience botanique « Indoor » en système hydroponique, billes d’argile, humus, ventilation, 2 lampes 250 W, 18 pots, …

Graines toxiques, une dizaine. Liste ici, dans l’un des visuels de la galerie d’images de l’exposition HEM HEM.

Une surveillance de 3 mois, et puis cueillette, écrasée en mortier-pilon, macération glycérine, filtrage et récolte du jus toxique, mis en fioles de porcelaine. Un petit film à l’Espace Vallès tourné le 13 octobre.


La ciguë, est associée à Socrate, condamné à boire un mélange de jus de ciguë, de laudanum (appelé aussi teinture d’opium safranée) et de vin – la mort «douce» réservée aux criminels privilégiés.

Propos recueillis : « Les herbes utilisées par les sorcières et les botanistes de l’ancien temps sont toujours employées par les pharmacologues et les magiciens d’aujourd’hui. Les plus célèbres des herbes de sorcières, la mandragore, la jusquiame, le capuchon-de-moine (aconit), la ciguë, l’herbe aux sorciers (datura stramoine) et la belladone – toutes, curieusement mènent une double vie. Souvent, poisons mortels à haute dose, elles se transforment en médicaments ou philtres d’amour quand on les prend en petite quantité ou en application externe. (…) »

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GloryLove

Dans le cadre de l’exposition HEM HEM,
voir la galerie d’images ici

J’aime ta peau ton corps- et l’étau de ta bouche en cœur
J’aime surtout d’abord – ton hoquet et tes hauts le cœur
Gloryhole
Telle un vampire tu réveillerais un mort – dans la fêlure où glissent mes remords –
et mes craintes les pires – les mauvais coups du sort-
Et si j’ose un soupir- avant que tu ne m’essores – dans la fêlure –
C’est pas la mer à boire – c’est ton désir – et c’est mon désespoir –
Mes pensées impures – que tu fais disparaître dans un murmure-
Ce n’est pas toi, peut-être -…

Benjamin Biolay

Gloryhole extrait
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Objets de méditation

 

Dans le cadre de l’exposition HEM HEM,
voir la galerie d’images ici

A la frontière de la théorie des humeurs popularisée par les Écrits hippocratiques et la médecine antique (dont la bile noire de la mélancolie)- et la mécanique des fluides, faisant jouer les mouvements aspiration-oppression, dans l’action et la réaction d’un ressort et d’une soupape, on a ces évocations de petites systèmes mécaniques, si précieux pour réguler les circulations de fluides, réduire la pression, ouvrir et fermer les vannes, contrôler par divers regards les flux, frottements et viscosités des sécrétions… jusqu’à l’outil primordial : la ventouse qui débouche l’encombrement, favorise l’évacuation des choses usées, permet la vidange des remous anciens. (le dégorgeoir !)

Ces sculptures, objets de méditation, modelées à la main et à l’œil, ne valent que par cette somme de gestes accomplis inlassablement pour arrondir la forme, la redresser, la régulariser, imaginant toujours plus loin une amélioration des contacts enfin lubrifiés et un doux remboitement des pièces mâles et femelles constituant ces petits systèmes si utiles à notre qualité de vie plombière.