Compression //Autruches naturalisées //Tour et Remparts d’Aigues-Mortes // « Rencontre d’un roi et d’un empereur en Isles sonnantes » // 2008 – Collection des artistes // LA DEGELEE RABELAIS // REGION LANGUEDOC-ROUSSILLON // ETE 2008
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Extrait d’un échange en vue d’un article sur « Vivre en Languedoc-Roussillon » Printemps 2008
Marie Susplugas :
Vous exposez, par exemple, à Aigues-Mortes. Avez-vous créé votre autruche à 2 têtes en pensant à la rencontre entre François Ier et Charles Quint ou le rapprochement s’est-il fait plus tard ? Me permettez-vous d’imaginer que les 2 têtes représentent les souverains ?
Maurin et La Spesa :
Au risque de vous décevoir, l’autruche est encore un autoportrait de Maurin et La Spesa. Conçue à l’origine en référence à l’autruche de Maurizio Cattelan, celle qui plonge sa tête dans le sol des galeries, elle répond aussi à la question du duo ou du couple : « … car de fait, lorsque deux personnes travaillent , c’est-à-dire réfléchissent ensemble, il y a nécessairement, à un moment donné, production d’idiotie » (Réf. : Jean-Yves Jouannais-Beaux-Arts Magazine- De l’idiotie aux burlesques contemporains). Peut-être que le couple en soi serait une forme idiote vécue comme entité bicéphale ?
D’autre part, Emmanuel Latreille nous a bien aidé en nous parlant curieusement du silence chez Rabelais : « …Mais il faut aussi ne pas omettre de « bloquer », de fermer les vannes, et faire voir seulement. C’est peut-être là que le projet d’exposition Rabelais est nécessaire : il obligerait à faire silence, avant de redébloquer l’énergie contenue… » nous a-t-il révélé !
Bref, nous sommes heureux du rapprochement que vous faîtes avec la rencontre des souverains à Aigues-Mortes, même si tu situions plutôt notre animal dans la catégorie des « oiseaux qui ne labourent ni ne cultivent la terre et dont toute l’occupation est de s’esbaudit, gazouiller et chanter », extrait du texte chap 6 du Livre Cinquième, cité pour l’exposition « Rencontre d’un roi et d’un empereur en île sonnante » à Aigues-Mortes.
Un texte écrit par Jean-Marc Demay en cette occasion, laissez-vous tenter : « Quand le diable se mord la queue, l’autruche se tord les cous. »